Déjà, hommes et femmes ne sont certes pas logés à la même enseigne dans cette aventure de l’infidélité : de manière quelque peu caricaturale il ne serait même pas faux d’avancer que dans la plupart des cas les femmes vont vivre l’expérience beaucoup plus dans l’attente, une attitude sacrificielle, au contraire des hommes héritiers d’une longue tradition – même si, selon certains auteurs et observateurs, les choses sembleraient évoluer doucement, « renversant la tendance !? », considérés encore, eux, comme des chasseurs, ces conquérants pour lesquels la femelle, la maîtresse, doit se sacrifier dans une attente offerte à leur toute puissance. Dans la perception populaire, la femme restera encore affublée de l’enseigne de « salope » ou de « voleuse », à l’inverse de notre « guerrier » gratifié d’un meilleur regard sur son comportement – cumuler les conquêtes –, pointé comme un trait marquant de virilité.
Mais, ici, nous nous contenterons de donner 10 bonnes raisons de succomber à l’infidélité :
1 – Plus d’amour : il n’y a plus de sentiments de part et d’autres, ou tout simplement chez l’un des membres du couple, mais pour des raisons matérielles ou des valeurs – telles que celles du respect de la famille, les enfants … –, cette solution parait le meilleur pis-aller.
2 – Fatigue et ennui dans le couple : l’un des acteurs a fini par s’ennuyer dans le couple ; la relation n’apporte plus aucunes satisfactions, la désillusion s’est insinuée au fil du temps.
3 – Façon de se rassurer quant à sa capacité à séduire : chez l’un, peut-être dans un semblant de train-train quotidien, progressivement s’est installé le doute de ne plus plaire, le fait de ne plus croire en sa capacité de séduction : il s’agit alors justement de tester, vérifier, en se confrontant à l’expérience de l’infidélité.
4 – Addiction au sexe : ce peut être tout simplement le besoin de plus ; la relation de couple paraissant insuffisante pour l’un, l’amenant à ne plus pouvoir y trouver son compte que dans ce plus que représenterait le fait d’aller combler ailleurs ce manque.
5 – Donjuanisme : l’origine peut être dans l’histoire de l’un des membres du couple, amenant un comportement de donjuanisme – qui n’est d’ailleurs pas l’apanage exclusif des représentants mâles : les sujets féminins, n’en étant pas immunisées, peuvent aussi y être sujettes ! –, une quête effrénée d’autres en dehors de la sphère du couple.
6 – Coup de foudre : oui ! cette atteinte surprise, foudroyante survenant dans votre vie, alors que tout semble paisible sans remous … et voilà que surgit la tempête dans cet espace tranquille, sans vagues, que rien cependant ne doit altérer : on peut se laisser aller malgré le danger à tremper sa main dans le feu … mais sans pour autant vouloir lâcher son couple !
7 – Façon de mieux revenir : pour d’autres, l’infidélité participe à ce piment dans une vie de couple ; on éprouve toujours des sentiments pour l’autre, mais on ne le savait pas, ou on était porté à l’esquiver ! Alors cette rencontre avec le danger peut participer à reconnaître cet autre avec qui nous partageons notre vie, et le reconsidérer, pour mieux revenir ; parfois, l’entrée dans ce mystère peut réaliser en fait l’amorce d’un mode de thérapie de son propre couple que l’on va d’une certaine façon institutionnaliser, sans d’autres considérations que le maintien de son équilibre.
8 – Vengeance : de la part du fauteur, le geste est bassement revanchard, à l’insu de l’autre auteur d’une forfaiture. On se sent trahis ; on lui rend la monnaie de sa pièce …
9 – Infidélité, marqueur de son indépendance : dans un processus d’évolution, dans son propre schémas de révélation, l’individu s’est offert ses propres règles ; l’infidélité à laquelle il succombe affirme ms volonté d’indépendance : « je suis en couple mais non fixé, figé à des valeurs qui ne sont plus les miennes » ; succomber à l’infidélité est-il réellement dans ce cas être infidèle puisque « je suis en parfaite congruence en tant que moi avec des valeurs nouvelles ? ».
10 – le goût des « nourritures épicées » : un moyen tout simplement d’échapper à une certaine monotonie du quotidien en y amenant de nouvelles saveurs, un parfum « d’interdit », de transgression ; ce qui ne se fait pas, qui serait interdit, un arrière-goût de danger, pour mieux respirer l’air de son chez soi avec son partenaire …
Ainsi, comme on peut le constater, il y a bien de bonnes raisons de succomber à l’infidélité.